Financement du terrorisme : les membres du gouvernement sensibilisés à la lutte contre le blanchiment des capitaux

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Le Ministre d’Etat, Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Firmin AYESSA, a ouvert le 10 novembre 2021, la session de briefing et de sensibilisation des membres du gouvernement sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT).
Organisée en prélude au séminaire de formation des autorités judiciaires, la session qui vise à renforcer les capacités des membres du gouvernement est la concrétisation de la collaboration entre l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et la République du Congo qui entendent contribuer efficacement à la LBC/FT.
En effet, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme sont considérés comme des pires fléaux hérités du 20e siècle. Si le premier met en péril les systèmes économiques et financiers des Etats, la seconde menace, par contre, la paix et la sécurité internationale par la multiplication dans diverses régions du monde des actes terroristes motivés par l’intolérance et l’extrémisme. Selon le représentant régional de l’ONUDC en Afrique de l’ouest et du centre, Kameldy NELDJINGAYE, l’ampleur des produits du crime a considérablement augmenté ces dernières années en raison de l’évolution de la criminalité.
« On estime que 88,6 milliards de dollars, soit l’équivalent de 3,7 du PIB de l’Afrique, quittent le continent chaque année. En même temps, moins de 1% des produits du crime sont identifiés et confisqués à travers le monde. Les flux financiers illicites représentent un manque à gagner important dans le financement des Objectifs du développement durable et en particulier dans la réduction des inégalités et le soutien aux communautés les plus vulnérables », a-t-il rappelé.
Le coordonnateur résident du système des Nations unies au Congo, Chris MBURU, a, de son côté, salué les efforts du gouvernement congolais dans la lutte contre ces deux fléaux. Pour lui, la présence des plus hautes autorités de l’Etat à cette cérémonie souligne bien l’engagement du pays à barrer la route à ce phénomène. « La réduction des flux financiers illicites est une priorité absolue des Nations unies reconnue dans l’agenda 2030 pour le développement durable », a-t-il indiqué.
Ouvrant les travaux au nom du Premier ministre, le ministre d’Etat, Firmin AYESSA, a rappelé que le Congo s’est engagé résolument dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme à travers son adhésion à différents instruments internationaux, régionaux et nationaux. En effet, le Congo a mis en place un comité de coordination des politiques de LBC/FT et lancé une évaluation nationale des risques de ces phénomènes en 2018, finalisée en 2020 et adoptée en 2021 avec une stratégie et un plan d’action. « Le Congo a été le premier pays dans la sous-région à finaliser son évaluation nationale de risque avec l’appui technique de la Banque mondiale. En nous conformant aux prescriptions du président de la République, Denis Sassou N’GUESSO, qui nous astreignent à la lutte acharnée contre les antivaleurs, nous contribuerons tous à faire de notre pays un havre de sécurité et de paix, et nous ferons en sorte également de nous conformer à l’agenda 2030 des Nations unies », a déclaré le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale.
Les participants ont suivi au cours de cette journée des communications sur les composantes du système de LBC/FT : efficace et le rôle du renseignement financier ; la présentation de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF-Congo) sur le processus d’évaluation mutuelle du système LBC/FT congolais. Notons que la cérémonie s’est déroulée au Centre international de conférence de Kintélé, en présence des membres du gouvernement, des représentants des agences du système des Nations unies ainsi que des invités.