ENROLEMENT BIOMETRIQUE DES AGENTS CIVILS DE L'ETAT

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Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a lancé, le 12 décembre à Brazzaville, l’opération d’enrôlement biométrique des agents civils de l’Etat, élargie aux enseignants volontaires et communautaires du ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation (MEPPSA) à travers le projet NIU.

L’opération s’étendra sur toute l’étendue du territoire national, dans les missions diplomatiques et consulaires du Congo à l’étranger. Elle permettra, entre autres, la maîtrise des effectifs des agents civils de l’Etat pour assurer la rationalisation des profils ainsi qu'une meilleure répartition technique et géographique des personnels, dans le but de promouvoir des services publics de qualité.

✅ Il s’agira également de maîtriser la masse salariale, les statistiques tant quantitatives que qualitatives des agents civils afin de donner à l’Etat des outils nécessaires à la gestion des personnels et d’améliorer l’efficacité de son action.

Insistant sur la mise en place d’une administration moderne et performante, au service du développement ainsi que des besoins des usagers, Monsieur 𝐅𝐢𝐫𝐦𝐢𝐧 𝐀𝐘𝐄𝐒𝐒𝐀, Ministre d’Etat, ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale a rappelé que cette opération permettra de fiabiliser les données du recensement physique de 2016.

✅ « On ne peut parler aujourd’hui d’administration moderne sans envisager sa numérisation, sa digitalisation. C’est ainsi qu’il a été établi et admis par tous que la consolidation et la stabilisation du fichier des agents civils de l’Etat issu du recensement de 2016 devait nécessairement passer par la réalisation de l’opération d’enrôlement biométrique, étape ultime et décisive pour la maîtrise des effectifs, partant de la masse salariale », a-t-il annoncé.

✅ En effet, la première phase, celle du département de Brazzaville, se déroulera du 12 décembre au 27 janvier 2023. Elle mobilisera 250 acteurs de terrain, répartis en quinze équipes. Les sites retenus étant les sièges des ministères, des institutions constitutionnelles et des établissements publics ; la préfecture et la mairie de Brazzaville ; le siège du district de l’Ile Mbamou.

✅ La deuxième phase, dont les dates sont à communiquer, concernera le reste du pays pour une durée de trente jours.

✅ La dernière phase se déroulera dans les missions diplomatiques et consulaires pendant deux semaines.

L’opération se déroule avec le soutien technique et financier du groupe de la Banque mondiale, au travers du Projet de réformes intégrées du secteur public et du Projet d’appui à l’amélioration du système éducatif.

✅ Selon la représentante de la Banque mondiale au Congo, 𝐊𝐨𝐫𝐨𝐭𝐨𝐮𝐦𝐨𝐮, l’enjeu est la mise en place du Système intégré de gestion des ressources humaines de l’Etat (Sigrhe) et d’une base de données fiables du personnel du secteur de l’éducation en particulier.

« Il est indispensable, en effet, de mettre en place une administration publique compétente, de recruter, de fidéliser, de promouvoir un personnel compétent pour bâtir une économie plus efficace et résiliente…. Dans le cadre de la mise en œuvre du projet du capital humain, la gestion des ressources humaines, en particulier dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la protection sociale, reste un domaine particulièrement important pour la Banque mondiale et se situe au cœur des interventions du groupe gouvernance de notre institution », a-t-elle indiqué.

✅ Le chef du gouvernement, de son côté, a rappelé que le lancement de l’opération d’enrôlement biométrique des agents civils de l’Etat, élargie aux enseignants volontaires et communautaires du MEPPSA, garantira la mise en place d’une base de données fiables et sécurisées pour la gestion des ressources humaines de la Fonction publique, avec l’implémentation du Sigrhe. Elle garantira également l’évolution des carrières administratives des agents civils de l’Etat ; l’autonomisation de la mise à la retraite tant attendue ainsi qu’une gestion prévisionnelle des enseignants volontaires et communautaires, dans le cadre de leur recrutement progressif éventuel dans la Fonction publique.

𝐀𝐧𝐚𝐭𝐨𝐥𝐞 𝐂𝐨𝐥𝐥𝐢𝐧𝐞𝐭 𝐌𝐚𝐤𝐨𝐬𝐬𝐨 a par ailleurs, interpellé les membres du gouvernement et les responsables administratifs sur la nécessité d’assister et d’accompagner les équipes chargées de la conduite de cette opération. « Je voudrais surtout les rappeler qu’aucune complaisance ne saura tolérer. De la sorte, la protection dont pourrait bénéficier un agent déserteur ou fictif de tout supérieur hiérarchique exposera ce dernier à des sanctions exemplaires », a-t-il conclu, appelant à une tolérance zéro.