Coopération: le Congo et l'OIT échangent sur des dossiers d’intérêt commun

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En séjour de travail à Brazzaville, la directrice du Bureau pays de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour la République démocratique du Congo, l’Angola, le Congo, le Gabon et le Tchad, Ntéba Soumano, a échangé le 28 avril avec le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, sur les différents dossiers d’intérêt commun.

 

La République du Congo a besoin de l’accord du Bureau international du travail (BIT) pour soutenir la planification de l’élaboration du programme pays pour le travail décent; la révision du code du travail ; l’élaboration de la politique nationale de prévention des risques professionnels ainsi que l’appui à l’inspection du travail. Des sujets qui ont dominé les échanges entre le ministre Firmin Ayessa et son hôte.

« Nous avons échangé sur la coopération entre son département ministériel et le BIT et nous avons eu une excellente conclusion sur les points que nous allons aborder cette année. Des recommandations ont été faites, elles nous permettront de redynamiser cette coopération et surtout d’aborder les questions liées au code du travail, à l’appui à l’administration du travail et les éléments qui peuvent nous permettre d’avoir une stratégie pour la santé-sécurité sur le lieu du travail. Ce sont des questions qui étaient d’importance pour le ministre. Je pense que nous sommes bien partis », a expliqué Ntéba Soumano à la presse.

Le Congo a approuvé récemment plusieurs conventions de l’OIT relatives au travail décent. Pour la directrice du BIT pays, cela a été une priorité et l’un des points identifiés par les parties prenantes. « Pour l’application des conventions internationales, il faut avoir des inspecteurs du travail sur le terrain. Il faut qu’ils soient bien outillés et bien accompagnés. Là, le ministre d’Etat avait déjà identifié ce problème et le BIT apportera un appui. Nous avons déjà un plan d’actions qui va démarrer le mois prochain par rapport à cela », a-t-il poursuivi.

Dans le cadre de révision du code du travail, le Congo a élaboré un avant-projet qui comporte plusieurs améliorations ainsi que de nombreuses innovations du dispositif légal en matière de travail, d’emploi et de sécurité sociale. Ntéba Soumano a reconnu que l’ancien code comportait quelques faiblesses.

« Vous savez, le monde du travail est un monde mourant. Même après la pandémie de covid-19, il y a beaucoup de choses qui doivent être revues et le gouvernement avait déjà anticipé. Il y a beaucoup de travail qui a été mené sous le leadership du ministre d’Etat, et il a voulu quand même que le BIT jette un œil pour pouvoir permettre de recueillir des recommandations. C’était l’une de ses priorités l’année dernière, donc nous allons avancer très rapidement sur ce dossier également », a conclu la directrice du BIT pays.  

A ce jour, le Congo ne dispose pas de politique de prévention des risques professionnels, alors que les défis dans le domaine de la sécurité et la santé au travail se font plus nombreux. De même, les problèmes à résoudre plus pressants. La ratification très prochaine d’une trentaine de nouvelles conventions internationales du travail, parmi lesquelles de nombreux instruments concernant la sécurité et la santé au travail, appelle une attention particulière sur l’élaboration et la mise en place d’une politique nationale de prévention des risques professionnels pour le pays, souligne la partie congolaise.

Concernant l’appui à l’inspection du travail, le Congo attend du BIT le renforcement des capacités institutionnelles des inspections du travail y compris la direction générale du travail ; la mise en place d’un guide méthodologique de l’inspection du travail et le renforcement des capacités des inspecteurs du travail dans les différents domaines de leurs interventions.