Protection sociale: vers la mise en œuvre d’une politique nationale de sécurité et de santé au travail

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Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale a organisé, le 17 juin à Brazzaville, l’atelier d’élaboration de la feuille de route relative à la mise en place des outils de promotion de la sécurité de la santé au travail,  en partenariat avec le Bureau international du travail (BIT).

L’atelier a été animé par le Dr Halim Hamzaoui, spécialiste technique, sécurité et santé au travail au BIT. Une fois mise en œuvre, la feuille de route permettra aux différents acteurs de promouvoir le système actuel, afin de prévenir au mieux la santé et la sécurité des travailleurs dans l’ensemble des secteurs. Une initiative qui vise à faire de la santé et la sécurité au travail un droit fondamental.

« Ceci impliquerait aux pays membres de rendre ce droit universel, de mettre en place des systèmes de santé et de sécurité au travail qui permettent de prévenir au mieux les risques professionnels sur le travail. Cette feuille de route va permettre aux différents acteurs de travailler ensemble pour optimiser les résultats obtenus ; optimiser l’utilisation des ressources humaines, matérielles pour renforcer les capacités et l’expertise nationale ; et avancer sur cette prévention », a expliqué Halim Hamzaoui.

Pour se conformer aux exigences de l’Organisation internationale du travail (OIT), le Congo devrait ratifier plusieurs conventions touchant les domaines de la sécurité et de la santé au travail. Il s’agit, entre autres, des conventions liées à l’agriculture, aux produits chimiques et aux statistiques du travail. « C’est un chantier important qui va faire en sorte que du point de nos obligations vis-à-vis de l’OIT, nous remplissions un volet qu’on appelle la conformité. C’est-à-dire en tant qu’Etat membre, nous allons soumettre les instruments de l’OIT à nos autorités pour qu’ils soient ratifiés afin que nous puissions les appliquer, les intégrer dans notre dispositif national », a souligné le directeur général du Travail, Joseph Akondzo Nguiambo.

La 110e session de la Conférence internationale du travail ayant érigé en principe et en droit fondamental la sécurité et la santé au travail, les conventions 155 et 187 de l’OIT sont devenues fondamentales. D’où la nécessité de soumettre ces deux nouvelles conventions à la ratification dans le cadre du processus en cours en République du Congo. L’autre chantier qui attend le pays concerne l’harmonisation des textes juridiques en matière de sécurité sociale aux exigences de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale.

Le directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, s’est, de son côté, félicité de l’accompagnement dont le Congo bénéficie de la part du BIT et de l’OIT dans le processus d’élaboration et de mise en place de la politique nationale de sécurité et de santé au travail. « Le processus qui démarre, ici et maintenant, participatif par son essence, permet ainsi au gouvernement, aux organisations d’employeurs et à celles des travailleurs de conduire le Congo dans la voie de la modernité et du renforcement de son cadre législatif protecteur des droits inhérents au travail et donc à la vie économique et sociale du pays, de l’entreprise et du travailleur », a rappelé Christian Aboké Ndza, comptant sur la capacité des acteurs  de doter le pays d’une politique nationale de sécurité et de santé au travail.