OUVERTURE DE LA SESSION DU DIALOGUE SOCIAL SOUS LE HAUT PATRONAGE DE MONSIEUR ANATOLE COLLINET MAKOSSO

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Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a ouvert le 30 décembre à Brazzaville, les travaux de la session ordinaire du Comité national du dialogue social, dont le but est d’évaluer les recommandations des précédentes éditions et d’examiner les nouveaux points inscrits à l’ordre du jour.

Les représentants de l’administration publique, des organisations d’employeurs et syndicales ont jusqu’au 31 décembre, l’occasion d’examiner les différents documents soumis à leur approbation. Au nombre des nouveaux points, figurent: la révision de la grille indiciaire des salaires de la fonction publique ; la création d’un fonds national pour la protection sociale ; l’extension de la sécurité sociale au secteur informel ; la mise en place d’un conseil d’administration pour la Caisse des retraites de fonctionnaires (CRF).

Il s’agira également de revoir: la réorganisation de la commission des litiges ; la relance du processus d’élection des délégués au personnel dans les entreprises et établissements relevant du code du travail ; l’actualisation de la commission sur le secteur pétrolier relative à l’utilisation de plusieurs conventions collectives dans ledit secteur.

Les autres points étant la relance des travaux de la commission mixte paritaire chargée de la négociation de la convention collective des banques et assurances et la durée du chômage technique et crise sanitaire actuelle : impact dans l’entreprise ; l’instauration d’un véritable dialogue social à travers le respect de la périodicité des sessions, conformément au décret instituant le Comité national du dialogue social.

Le gouvernement fera, à cette occasion, deux communications. La première sur l’accord avec le Fonds monétaire international et la seconde relative à la mise en œuvre des mesures conditionnant l’accès aux administrations publiques et autres banques à la présentation obligatoire d’un certificat de vaccination ou d’un test PCR négatif : impact de ces mesures sur la relation de travail.

Les participants évalueront, par ailleurs, la mise en œuvre des recommandations issues des sessions précédentes du Comité national du dialogue social. Il s’agit, entre autres, de celles relatives à la publication de la loi n°021/89 du 14 novembre 1989 portant statut général de la fonction publique révisée et la publication du nouveau code du travail révisé.

Ils évalueront aussi la recommandation sur : la fonction publique territoriale et sa grille indiciaire des salaires ; la publication du décret fixant le salaire plancher de la fonction publique à 80 000 FCFA ; la publication du statut particulier des personnels de l’enseignement dans sa partie administrative et des textes harmonisés des enseignants ; harmonisation du montant des allocations familiales entre le secteur public et le secteur privé. Le recrutement des finalistes sortis des écoles de formation professionnelle ; la tenue des commissions administratives paritaires dans les ministères ; le reversement des cotisations sociales pour l’Etat employeur à la Caisse nationale de sécurité sociale ; le paiement des arriérés de pension de la CRF et des arriérés de salaires des établissements à budget de transfert ; la situation sociale des travailleurs des mairies du Congo ; situation des entreprises Ecair, STPU et Société des pavés du Congo sont également à évaluer.

Le dialogue social, un gage de stabilité

A cela, s’ajoutent l’augmentation des prix des denrées alimentaires de première nécessité en relation avec l’installation de plusieurs postes de péages ; le soutien financier par le gouvernement aux entreprises en difficulté du fait de la pandémie de covid-19 ; la construction d’une bourse de travail des centrales syndicales les plus représentatives.   

Ouvrant les travaux, le chef du gouvernement a rappelé que le dialogue social est un attribut de la démocratie et un moyen par lequel les droits des travailleurs sont défendus, l’emploi promu et le travail rendu plus sûr. Il s’agit, pour Anatole Collinet Makosso, d'un gage de stabilité à tous les niveaux, depuis l’entreprise jusqu’à la société dans son ensemble. « L’objectif principal du dialogue social est de promouvoir la recherche du consensus et la participation démocratique des principaux partenaires dans le monde du travail », a déclaré le Premier ministre. 

Membre de l’Organisation internationale du travail depuis 1960, le Congo a déjà a ratifié vingt-quatre conventions de cette organisation en vigueur dont les huit conventions fondamentales. Selon le Premier ministre, vingt-sept autres conventions internationales ont reçu un avis favorable de la Cour Suprême et sont en cours ’autorisation de ratification au Parlement.

« C’est ici le lieu d’indiquer que l’essentiel des conventions relatives au dialogue social est ratifié par notre pays. L’intérêt de ces ratifications est, bien entendu, de renforcer le corpus juridique national en matière de travail », a-t-il précisé.